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La Tanière de Sìne
La Tanière de Sìne
23 juillet 2008

Expérience astrale du 21 juillet - totalement incroyable

Ce soir, oui, je suis « sortie ». Je ne sais trop comment ni si c’était vraiment le cas. Ça m’était déjà arrivé auparavant, une fois, une seule. Mais c’était si différent cette fois-ci que je ne sais pas s’il s’agissait de la même chose.

J’ai commencé par de la simple méditation, avec la relaxation, mon souffle et mes trois Awens (mentalement). Je me sentais particulièrement légère, exaltée, et trottait dans mon esprit le souvenir de mon unique Vol Astral accompli partiellement seulement, bien des mois auparavant. Je me suis dit « essayons! Qu’ai-je à perdre à essayer? Je peux seulement ne pas réussir ».

Alors j’ai pris conscience de mon corps dans son entier, j’ai ressenti chaque infime parcelle de matière qui me compose. Et, en partant des pieds, j’ai déroulé comme un collant la relaxation totale et l’oubli à mon corps. Comme toujours, j’ai laissé libres ma poitrine et mon ventre, sachant qu’il me faudrait bien respirer et que, de toute façon, ce serait par là que je « sortirai »… si ça marchait.

Dès que mon « philtre » d’oubli a atteint mon visage, j’ai senti dans mon oreille gauche l’habituel sifflement. Sans m’en formaliser, comme je sais qu’il faut le faire, j’ai continué de doucement descendre en moi-même, couche par couche, avec mon souffle, mes vibrations internes et Om, ce mantra si utile. Je me suis retrouvée très, très bas en moi-même, plus que je n’étais jamais allée je crois.

A ce stade, j’étais déjà plus qu’en simple transe, j’étais en état totalement modifié de conscience. Je percevais encore à peu près les sons du monde extérieur, mais le toucher m’était inconnu, tout autant que ma vue, mes paupières étant fermées. D’ailleurs, mes yeux me gênaient beaucoup, car ils tressautaient tous sens, je clignait des yeux sans les ouvrir et cela entravait ma progression. Je me suis incitée à oublier cette gêne, et j’ai poursuivi.

J’ai intensifié doucement le sifflement de mon oreille, attendant de sentir sous mon dos le long mur sombre et froid duquel je devrais basculer.

Mais j’ai eu beau renforcer le sifflement et passer mon corps totalement dans l’oubli, je n’ai jamais pu le sentir. J’étais déçue et assez peu motivée à poursuivre. Mais la concentration était là, mon esprit était clair mais si différent de l’ordinaire… Je ne voulais pas abandonner cette sensation merveilleuse qu’on ne peut décrire. Et, soudain, une révélation m’a envahie, comme si ma petite vois interne me soufflait: « Mais pourquoi vouloir atteindre la Sortie Astrale toujours par les mêmes moyens? Il doit en exister des autres, des myriades d’autres, et il t’appartient de les découvrir… »

Alors je n’ai pas laissé tomber. J’ai cherché, comme on fait le tour d’un mur sans ouverture apparente, la petite fissure par laquelle je pourrais me glisser. Et j’ai senti ma salive bouillonner dans ma gorge. Je l’ai avalée machinalement. Mais, au lieu de me faire perdre de ma concentration, cela m’a indiqué le chemin à suivre:

J’ai repris connaissance de mon corps, mais comme d’une enveloppe vide que mon âme, minuscule lumière perdue dans les ténèbres, aurait parcourue en trottinant, sans jamais en toucher les bords. J’ai senti les liens invisibles que j’avais formés pour nouer fermement mon corps à la Terre. Puis j’ai commencé à voir cette lueur dans ma poitrine, celle que j’aime tant. Elle brillait, magnifique. Je voyais, pas par mes yeux, à l’intérieur de mon propre corps où je n’était plus, ma propre âme réfugiée au centre de ma poitrine. C’était totalement renversant. Indicible.

Doucement, j’ai laissé ma lueur rayonner en moi, de plus en plus fort, de plus en plus dorée. Elle était d’or et pourtant sans couleur, magnifique de pureté, sans centre d’aucune sorte. Elle a grandi, doucement.

Et la plus incroyable des choses s’est produite: Alors que je m’attendais à une sortie par la poitrine comme la première fois, j’ai vu mon corps, replié en position fœtale, se matérialiser sur la lumière. Je contemplais mon propre corps, groupé tout entier dans ma poitrine. Ma conscience s’était rassemblée à cet endroit-là, et le reste de mon corps était parfaitement vide. Je n’avais plus ni pieds, ni jambes, ni tête, ni mains, tout mon esprit était tassé sur lui-même à la place du cœur…

Stupéfaite, émerveillée, j’ai tenté de jouer avec cette découverte. Sans « déplier » ma conscience roulée en boule, je l’ai déplacée, fait tourner et se retourner, s’agrandir et se rapetisser. J’ai joué avec ma propre conscience, avec mon esprit, ou je ne sais ce que c’était, à l’intérieur de mon propre corps vide!

Je l’ai fait voyager vers la tête, doucement, difficilement, comme si l’étroitesse du cou était un obstacle. Elle a perdu sa forme de fœtus et s’est installée dans ma tête. Je la sentais frémissante, prête, tendue à l’extrême vers le vide extérieur que je ne percevais plus.

Moi aussi, enfin l’entité pensante qui restait de moi, attendait le « saut ». J’ai senti l’espèce de « sol » sous moi s’effacer, tous les contours, déjà vagues et imprécis, de mon corps, s’évanouir autour de moi, et je me suis retrouvée flottant dans cette immensité noir d’encre, si vaste, au-delà de l’imaginable. Cet espace hors du monde et du temps que j’aime tant, celui qui je pense me retient trop fortement pour que j’arrive à sortir réellement de moi-même.

Mais n’étais-je pas, d’une certaine façon, déjà dehors? Un « dehors » à l’intérieur de moi-même, en fin de compte. Pas un monde extérieur tel qu’on le perçoit, mais une introspection au-delà des limites du possible… Une façon de voyager qui me satisfait, moi, complètement!

Revenons-en à mon anti-monde obscurément impénétrable. J’y flottais donc, ravie d’y être parvenue. C’est étonnant comme, même éloignées de l’esprit lui-même, les émotions continuent d’affleurer à la surface de notre âme pensante (quel est le mot? Comment nommer ce qu’on ne peut décrire?).

Alors j’ai commencé à tourner. Tourner inlassablement, de plus en plus vite, entraînée par ce sifflement qui ne cessait pas (bien qu’il eût depuis longtemps quitté mon oreille). Et tandis que je tournais, dans quel sens je ne saurais le dire, je m’élevais de plus en plus haut. Bien qu’il n’y aie absolument rien dans cet anti-monde, je sentais quelque chose, des étoiles peut-être, défiler à mes côtés, indiquant ma vitesse croissante d’ascension.

Je savais que si j’allais suffisamment haut, alors je sortirais vraiment et serais dans un plan astral, l’un de ceux que l’on peut explorer sans son corps… J’étais heureuse au-delà des mots. J’avais d’ailleurs perdu tout vocabulaire, même interne, de même que la moindre notion du temps.

Et soudainement, un bruit a retenti dans la maison. Sans transition d’aucune sorte, sans qu’il n’y ait eu de fin, je n’étais plus dans mon vide obscur, mais de retour en moi-même, à peu près au même stade que juste avant l’apparition de ma conscience dans ma poitrine. Je savais que la lumière brillait toujours, mais je ne parvenais plus à la voir, la sentir ni la situer. Je savais aussi que je ne pourrais rouvrir les portes de mon anti-monde une seconde fois.

Alors j’ai parcouru mon corps tout doucement (ma tête était déjà en ébullition), le libérant de l’emprise de l’oubli que je lui avais infligé, et je me suis tournée sur le côté.

Étrangement, j’étais toujours parfaitement en transe. Mais je ne percevais plus rien des différents « moi » que j’avais croisés auparavant, tout était à nouveau embrouillé et confus comme dans la vie de tous les jours. Je sentais le tissu de l’oreiller contre ma joue, mais multiplié à l’infini, ou alors vécu en « décalé » comme si je l’avais touché à travers des gants.

J’ai soupiré et je me suis laissée envahir par les images qui m’assaillaient à toute vitesse, s’enchevêtrant les unes aux autres. Je continuais à méditer sans vraiment y prendre garde. Je me suis fait entraîner dans le tourbillon. J’ai dormi, et pourtant ce n’était pas du sommeil. Je sais que j’ai vu maintes chose cette nuit-là, mais je suis incapable de me souvenir d’une seule…

Je ne comprends plus très bien pourquoi on cherche à sortir de son corps pour visiter le monde dans un autre plan… Le monde, on le visite toute la journée, non? On le voit, le touche, l’entend, le sent et le goûte sans arrêt. Quel intérêt d’y retourner en esprit? Cette envie-là m’a quittée.

En revanche je sais où me porteront ces voyages désormais: dans les tréfonds obscurs de moi-même, plus loin que les limites du corps, de l’esprit ou de la conscience, dans ce vide immense et inégalé que j’ai déjà atteint par deux fois. Je ne sais ce que je pourrai y trouver, ni ce que cela m’apportera. Je sais que l’intérieur de moi-même est absolument infini, bien plus que l’Univers lui-même. Et c’est là-bas que j’irai.

***

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Commentaires
K
Uhuh, Multivers, oui.<br /> Mais ils sont là sans être là, à mon avis. Et l'on ne peut contacter et voir avec nos yeux physique de Midgard (quoi qu'il y a un autre Midgard non-physique aussi mais ceci est une autre histoire)<br /> <br /> Et pense à aller dire bonjour à tes personnages ;) on a toujours de bons conseils de leur part (et de sacrés surprises itou v_v)
S
Peut-être... quoique pour moi les déités et autres puissances sont dans le même plan que nous, à une autre échelle c'est tout. Dans les autres plans il y a d'autres vérités, les esprits sous différents aspects, etc.<br /> Par contre les autres mondes (Faerie, le monde des morts, etc.) ne sont pas des plans... Enfin, pour moi.<br /> <br /> Pour ma part, bien que j'aime bien le spiritisme, je vais comme je l'ai dit aller explorer les univers qui m'habitent. Je n'ai plus envie de "soritr" ;)
K
N'étant pas une sensitive, étant une incapable en concentration (par contre, très douée pour les états que je qualifierai "d'automatiques", parfait pour l'écriture automatique) ...<br /> J'ai compris ce qui pousse à vouloir explorer le monde sur le plan astral: la communication avec les esprits qui y sont.<br /> Ou aller au-dessus. D'autres plans. Et communiquer avec des divinités qui ne sont pas connectées à nous "de l'intérieur"... C'est compliqué, je m'exprime mal qui plus est. Mais je sais que "de l'intérieur" ... n'est pas "de l'extérieur" avec les divinités... on a nos déités très personnelles après tout...<br /> <br /> Dieux, je théorise sur ce que je n'arrive pas à pratiquer moi même, que voulez-vous.
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  • Bienvenue dans ma Tanière de Louve, mon antre au parfum de Forêt, où je chante mon paganisme au quotidien et hulule mes réflexions au clair de Lune... Le journal d'une petite païenne sur le chemin des Puissances sauvages...
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